mercredi 21 avril 2010

Cameroun - Lucas Abaga Nchama et Dominique Strauss Khan en Désaccord

[Pour bon nombre de dirigeants la reprise de la croissance économique en Europe va permettre de booster les exportations. Cependant le contexte dans lequel cette reprise se développer, indique qu’elle n’aura pas d’effet directs ou alors immédiats sur notre économie, et de nombreux faits peuvent le justifier]. C'est ce que j'ai dit il y'a huit mois ICI et quelques jours ICI. C'est pourquoi je pense que les prévisions de la BEAC sont un peut trop optimistes.
Au terme de cette rencontre (du Comité de Politique Monétaire, ndlr), Lucas Abaga Nchama a annoncé aux journalistes que d’après la Banque, la croissance sera de mise en 2010 dans la zone Cémac. Elle sera de l’ordre de 4,4% contre 2% en 2009, alors que les tensions inflationnistes seront plus fortes, s’élevant à 4,5% contre 4,3% en 2009. Des chiffres que conteste le Fmi. Pour ce bailleur de fonds, le taux de croissance en 2010 dans la zone Cémac sera de l’ordre 3,3% et le taux d’inflation de 3,5%, soit une différence d’1%. Le Fmi se base sur les données actualisées de sa revue, le World Economic Outlook (Weo).

Dans la même lancée, le Fmi revoit à la baisse, les prévisions de croissance de plusieurs pays de la Cémac. C’est le cas du Cameroun. Le Fmi pense que le taux de croissance au Cameroun en 2010 sera de l’ordre de 2,7% contre les 3,8% annoncé par Béac et les 3,9% annoncés par le Cameroun lui-même. En ce qui concerne les prévisions du taux d’inflation au Cameroun, les chiffres divergent. Le Cameroun et le Fmi annoncent un taux d’inflation de l’ordre de 2%, alors que la Béac parle de 3%.

Contrairement au Fmi, Lucas Abaga Nchama soutient que la croissance sera plus forte en 2010. « Nos exportations vont reprendre, car il y a une demande mondiale et intérieure dans la sous-région. Il y a ensuite les investissements publics en Guinée équatoriale, au Congo, au Cameroun où il y a la politique des grandes ambitions, et un peu partout dans la sous-région. Nous pensons que tout cela va contribuer à une meilleure croissance», explique-t-il. Approchée pour obtenir des explications sur ces discordances, la représentation locale du Fmi à Yaoundé nous renverra à la semaine prochaine au terme de la mission effectuée actuellement par cette institution financière au Cameroun pour les négociations préliminaires en vue de la signature d’un nouveau programme (Facilité élargie au crédit).

Pour le Pr Tsafack Nanfosso, enseignant de gestion des politiques économiques à l’Université de Yaoundé II, le Fmi, éloigné du terrain et des réalités des pays, a des prévisions beaucoup plus pessimistes. «Les hypothèses du Fmi ont plus une prégnance sur ce qui se passe à l’extérieur du pays que sur ce qui se passe à l’intérieur du pays», relève-t-il [Lire en integralite sur Gaboneco.com]
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2 commentaires:

Flora M. a dit…

Je ne sais pas comment ils font là-bas a la BEAC, mais comment peut-on espérer avoir un taux de croissance de 3.8% cette année, quand nos exportations de Cacao une de nos principales sources de revenu, chutent de 37%?

En plus la croissance ce n'est pas seulement dans les chiffres, nous aussi on doit le sentir dans la rue, dans nos activités et entreprises. Pour l'instant rien ne me laisse croire qu'on est même en train de croitre a 2%.

Serge Olinga a dit…

@ Bien dit Flora, même 1% de croissance, ca ne se ressent pas notre quotidien. Peut être la croissance il n'ya que certaines personnes qui en bénéficient.

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