En observant là crise grecque de l’Afrique, on a l’impression de vivre un scenario que nous connaissons bien. En observant les gens les manifestations dans la rue après l’annonce du plan de sauvetage concocté par l’Union Européenne et le FMI, on a tout comme l’impression que le FMI reste une institution mal comprise et mal positionnée dans l’esprit des citoyens. Voici-ci cependant ce qu’il faudrait savoir
La FMI est une banque
Peut-être parce qu’il se dénomme Fonds monétaire international, le FMI est très souvent confondu à un organisme qui fait de la charité. Loin de faire la charité, le FMI est là pour faire des profits. Peut-être les profits sont modestes, mais cela ne change pas qu’il s’agit d’un organisme à « but lucratif ».
Le FMI réalise ses profits en prêtant aux Etats en difficultés et non en faisant des dons.
LE FMI ne s’impose pas
Le FMI ne va rarement vers un Etat, ce sont les Etats qui vont à lui. Ils y vont très souvent après avoir épuisé sans succès, toutes les alternatives possibles.
En d’autres termes, cet organisme intervient quand la crédibilité/solvabilité d’un Etat est dégradé, quand l’accès au marché des capitaux est barrée ou que ça coûte extrêmement cher de s’y approvisionner ; il intervient généralement quand il n’y a plus personne pour vous tendre la main ; il se présente quand un Etat a des déficits et n’arrive pas les financer.
La marhce vers le FMI ne s’impose pas, elle se pose à ceux qui essayent de s’y opposer.
Le FMI est un mal souvent nécessaire
Le FMI ne vient pas pour alléger les souffrances des individus, mais celles de l’Etat. Pour alléger les souffrances de l’Etat, il les transfère simplement à chaque individu au sein de la nation en difficulté.
Le transfère se manifeste généralement par une série de mesures austères et drastiques qui affecterons profondément les individus : licenciements massifs, augmentation de l’âge de la retraite, gel temporaire des retraites, augmentation des taxes, contrôle du capital, et j’en passe.
Bref, ce qu’il faut savoir, c’est que le FMI vient pour faire du bien en faisant mal, le FMI est un mal nécessaire.
L’Afrique doit arrêter de se plaindre du FMI
La croyance populaire en Afrique tient que, le FMI à des conditions particulièrement drastiques quand ‘il s’agit des pays du continent.
Mais à l’observation ce qui se passe en Grèce, c’est certainement le moment pour nous de tirer les leçons qui se dégagent : de comprendre que le FMI est là pour faire des affaires et réaliser des profits pour les pays membres ; c’est le moment de comprendre que quelque soit le pays ou le continent dans lequel il intervient, il prendra les mesures nécessaires pour s’assurer de ne pas en sortir perdant. C’est le moment de comprendre que, qui vit au dessus de ses moyens (en prenant des dettes), finit aux portes du FMI.
En attendant, je sais que le gouvernement Camerounais compte lever 200 milliards de francs CFA au courant de cette année, c’est un petit montant, mais c’est par là que ça comment toujours.
1 commentaire:
"LE FMI ne s’impose pas": faux !
on a vu la dernière mission du FMI au Cameroun, comment elle acculait le Cameroun pour engager un nouveau prêt.
D'accord qu'il s'agit d'une banque, elle doit donc se battre pour placer ses fonds. Au sommet du G20 tenu à Londres en 2009, pourquoi les Etats donateurs ont été si généreux pour déposer des fonds au FMI? c'est pour que les autres empruntent et leur payent des intérêts. le FMI attendait 100 milliards de dollars, il en ont eu plus de 700.
"Des conditions drastiques" Oui ! Sinon la Grèce la solliciterait de gaieté de coeur.
Pour nos économies il faut des prêts, et l'afrique comparé à son PIB n'est pas aussi endetté qu'on le fait croire (en comparant aux pays développés où la dette atteint 110% du PIB pour l'Italie, 77%du PIB pour la France, etc.). Le seul problème c'est pourquoi n'arrivons-nous pas à investir de manière stratégique l'argent emprunté. La dette en elle-meme ne nuit pas (tous les commerçants le diront), le tout c'est de savoir quoi faire de l'argent emprunté, or nous ne savons pas quoi en faire, sinon qu'à acheter des grosses 4x4 et des mercedes de luxe lorsqu'on a emprunté quelques milliards de CFA pour un programme minable et peu ambitieux.
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